Découvrez tous les renseignements dont vous avez besoin pour vous guider dans vos démarches
La télémédecine s'affirme actuellement comme une solution appropriée pour permettre à vos proches âgés ou en situation de perte d'autonomie de rester plus longtemps à la maison tout en profitant d’une bonne qualité de vie. Testée depuis plusieurs dizaines d’années déjà et de plus en plus sollicitée, la médecine à distance, qui passe par des consultations en vidéo, pourrait bien constituer une manière de pallier les problèmes de mobilité de certains aidés et de lutter contre les déserts médicaux. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les points forts de la télémédecine telle qu’elle existe aujourd’hui.
Les avantages de la télémédecine – qui passe par les différents actes que sont la téléconsultation, la télésurveillance, la téléassistance ou encore la régulation médicale et la téléexpertise – sont divers. Il convient dans un premier temps de rappeler que si la télémédecine révolutionne la pratique médicale, elle garantit à votre proche aidé l’accès aux actes essentiels que l’on retrouve dans la médecine « traditionnelle » : l’établissement d’un diagnostic, la prescription d’un traitement ou d’un acte médical, le recours à un avis spécialisé ou encore la surveillance de son état.
Grâce au développement de la téléconsultation, proposée en inclusion de certaines mutuelles, de nombreux patients n’ont désormais plus besoin de se déplacer pour échanger directement et rapidement avec un professionnel de la santé : ils peuvent le faire depuis le confort de leur logement, par écran interposé ou par chat, et recevoir à la fin du rendez-vous une ordonnance si nécessaire. Il convient toutefois de distinguer deux solutions :
Et, clairement, les Français semblent montrer qu’il existait un réel besoin en la matière. Sur l’année 2020, le nombre de téléconsultations par semaine a bondi de manière exponentielle, en allant jusqu’à atteindre un demi-million d’actes hebdomadaires pendant les périodes de confinement.
L'avantage principal de la télémédecine à l'heure actuelle est de permettre d’accéder en toute simplicité à des téléconsultations avec un médecin généraliste ou un spécialiste au moment où votre proche aidant en a le plus besoin. La télémédecine est un atout pour :
Un autre avantage indéniable de la télémédecine est le fait qu'elle garantit un bon suivi médical. Grâce au dossier médical partagé (DMP), la télémédecine permet une meilleure coordination des professionnels de santé dans l'accompagnement du patient. Les informations concernant l’état de santé de chacun (traitement en cours, résultats d’examens, allergies, etc.) se partagent et se consultent plus facilement, pour permettre un meilleur suivi global. Un atout qui a de quoi rassurer et apporter plus de sérénité à l'aidé comme à l'aidant.
Dans le même temps, les échanges entre vous et votre médecin ou entre votre proche aidé et son médecin restent parfaitement confidentiels. Le rendez-vous médical à distance se déroule sur une plateforme sécurisée qui permet une prise en charge adaptée et personnalisée et les échanges et les données médicales de chaque patient sont protégés par un Hébergement agréé de données de santé (HDS) certifié par le ministère de la Santé.
Au travers de tous ces avantages, la télémédecine peut aujourd'hui être vue comme un élément complémentaire de la médecine classique qui vient simplifier le quotidien de l'aidant comme de l'aidé. Grâce à elle, l'accès aux soins est plus pratique, plus rapide et globalement plus efficace. À ce sujet, si vous avez besoin de consulter un médecin, n'hésitez pas à découvrir notre solution de télémédecine.
Pour contourner une difficulté qui vous gêne au quotidien, il existe tout un panel d’équipements. Ces objets ont été conçus pour répondre à certaines faiblesses du corps humain. En les utilisant, vous minimisez, par exemple, le risque de chute et évitez, ainsi, des situations douloureuses. C’est un gain absolu de confort et d’indépendance. S’équiper, c’est aussi souvent retisser du lien avec votre entourage. Vous renforcez certaines capacités essentielles pour communiquer : l’ouïe, la vue, le déplacement...
Ces équipements sont utiles pour simplement bouger ou vous déplacer plus sereinement. Ils vous assistent pour réaliser certains gestes devenus pénibles (orthèse, déambulateur, canne, fauteuil roulant, lit électrique, barres d’appui, volets électriques...). Ils peuvent aussi venir en soutien de certains sens affaiblis par l’âge ou la maladie (audioprothèses, lunettes, loupes...). Enfin, ils sont vos alliés pour une hygiène intime plus sereine, par exemple en cas d’incontinence.
Votre médecin traitant vous oriente vers le bon spécialiste pour évaluer vos besoins. Par exemple, un ergothérapeute vous aide à trouver la solution la plus adaptée à votre situation pour bouger et vous déplacer, en minimisant les risques et les douleurs.
Si l’équipement fait l’objet d’une prescription médicale, il est pris en charge par l’Assurance maladie à 65% ou 100% si vous êtes exonéré du ticket modérateur. Votre mutuelle peut sous conditions financer le reste.
Il est également possible de faire appel à l’APA pour les personnes âgées et à la PCH pour les personnes handicapées. Les Caisses de retraites peuvent également apporter un soutien. Ces aides concernent aussi les travaux d’aménagement de votre domicile.
Un remboursement plafonné
Attention, le remboursement d’équipements techniques par l’Assurance maladie porte sur un montant plafonné. En fonction du fournisseur, le prix de l’équipement peut dépasser ce plafond.
Un conseil donc : adressez toujours un devis à votre mutuelle avant tout achat pour en savoir plus sur ces conditions de remboursement.
Lorsque l’on vieillit on entend souvent parler d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), de l'ostéoporose ou encore de l’arthrose, tant de maladies qui peuvent être invalidantes sur le long terme.
Nous vous proposons une brève définition de chacune d’entre elles :
Cette liste ne représente que les maladies les plus généralement constatées. Il est important, dans la mesure du possible, de prendre soin de soi afin d’essayer de ralentir les mécanismes du vieillissement.
Tout le monde vieillit. Cependant avec certains réflexes et changements, nous pouvons vieillir en meilleur santé et donc en ralentir les effets.
Bien savoir s’alimenter reste la clé du bien vieillir. Il faut veiller à équilibrer, à savoir : prendre au moins 5 fruits et légumes par jour, consommer des aliments céréaliers ou des légumes secs, un peu de produits laitiers qui apportent du calcium et bien sûr, ne pas oublier les protéines animales ou végétales, indispensables au maintien de la masse musculaire.
L’activité physique a des effets bénéfiques sur le vieillissement. En effet, une activité physique régulière ralentit la diminution de la masse musculaire liée à l’avancée en âge. De plus, l’activité physique sollicite grandement les fonctions cardio-vasculaires et respiratoires. Cela améliore considérablement la bonne santé de la personne âgée et surtout cela permet de réduire les risques de maladie cardio-vasculaire tout en prévenant le risque de chute.
Les activités intellectuelles permettent de rester également en forme. Elles stimulent le cerveau et donc la mémoire, la concentration, etc… Il faut alors privilégier les activités de type mots-croisés, scrabble, échecs, etc… sans oublier les activités manuelles.
Ces aides sont destinées à vous faciliter la vie lorsque votre autonomie ne vous permet plus de réaliser certains gestes quotidiens. Elles contribuent essentiellement au maintien à domicile. Seul un certain nombre de services sont pris en charge.
Un conseil : avant d'engager une dépense importante, pensez à demander une aide. Dans certains cas, vous pouvez même le faire en urgence, si vous faites face à un besoin inattendu.
L’APA contribue au financement de services pour faciliter le quotidien des personnes âgées en perte d’autonomie. Vous pouvez la solliciter pour une aide à domicile ou en établissement.
Conditions : Avoir plus de 60 ans – Un degré d’autonomie GIR 1 à 4 - Ressources - Résidence.
Contacts : Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) - CLIC
C’est une aide financière attribuée aux personnes âgées autonomes ne bénéficiant pas de l’APA mais rencontrant des difficultés dans leur quotidien.
Conditions : 55 ans au moins – Un degré d’autonomie GIR 5 et 6 - Ressources - Résidence.
Contact : Caisse de retraite
Si vous avez des difficultés à réaliser des tâches quotidiennes, un soutien peut vous être attribué pour financer une aide à domicile. L’aide-ménagère concerne les personnes âgées n’étant pas éligibles à l’APA et ayant de faibles ressources.
Conditions : 65 ans au moins (ou 60 ans reconnu inapte au travail) – Un degré d’autonomie GIR 5 et 6 - Ressources - Résidence
Contact : Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)
Vous pouvez recourir à des services d’aide à la personne pour compenser votre perte d’autonomie ou celle de votre proche. Vous déduisez de vos impôts la moitié des sommes dépensées. Si vous êtes non imposable, cette somme vous est remboursée par les impôts. On parle alors de crédit d’impôt.
Lorsque votre revenu est faible, vous pourriez bénéficier d’un complément. Ces aides ne sont pas attribuées pour des dépenses en particulier, vous donnant plus de liberté dans la gestion de votre budget.
L’AAH est un revenu minimum attribué aux personnes en situation de handicap. Elle peut être versée en intégralité ou compléter une autre source de revenu.
Conditions : Âge - Nationalité - Taux d’incapacité - Ressources
Contact : Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)
Cette allocation complète le revenu des personnes âgées ayant un niveau faible de ressources. Elle peut également être perçue par une personne en situation de handicap.
Conditions : Au moins 65 ans – Ressources
Contacts : Caisse de retraite, Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)
Que ce soit à domicile, en établissement, en résidence… il est possible de percevoir une aide quand vos ressources sont insuffisantes pour faire face au coût de l’hébergement. Attention, certaines aides dépendent du conventionnement de l’établissement alors n’hésitez pas à faire préciser ce point par le bailleur.
L’Aide Personnalisée au Logement et l’Aide au logement social prennent en charge une partie de votre loyer ou des mensualités d’emprunt si vous êtes propriétaire. Les personnes âgées résidant en établissement peuvent en bénéficier. Pour percevoir l’APL, le logement ou la chambre en établissement doivent être conventionnés. S’ils ne le sont pas, il est possible de demander l’ALS.
Conditions : Situation familiale – Lieu de résidence - Ressources
Contacts : Caisse d’Allocations Familiales (CAF) - Sécurité sociale agricole (MSA)
L’Aide sociale à l’hébergement est attribuée aux personnes âgées pour les aider à financer l’hébergement en établissement (EHPAD, USLD) ou en accueil familial.
Conditions : Lieu de résidence – Vos ressources et celles de vos proches
Contact : Centre Communal d’Action Sociale (CCAS)
Vous souhaitez rester à votre domicile mais son aménagement vous pose des difficultés. Vous pouvez solliciter des aides pour en faire un lieu plus sûr et plus adapté à vos capacités. Elles s’ajoutent à des aides au quotidien également mobilisables comme l’APA et la PCH.
L’Agence Nationale de l’Habitat prend en charge de 35% à 50% du montant des travaux destinés à améliorer votre logement. L’importance de l’aide s’adapte à votre niveau de ressources.
Conditions : Logement – Niveau de dépendance - Ressources
Contact : ANAH
Certains équipements techniques sont pour partie pris en charge et donc remboursables. Ils doivent faire l’objet d’une prescription médicale. La prise en charge ne dépasse pas un certain plafond, alors demandez toujours un devis et l’avis de votre mutuelle.
Conditions : Prescription médicale
Contacts : CPAM – Votre mutuelle
L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH) est destinée aux retraités de plus de 65 ans, qui ont besoin d’un temps de réadaptation à domicile, suite à un séjour à l’hôpital. Cette aide prend en charge une partie des frais d’aide à domicile, dans la limite de 1800 euros par mois. La CPAM, votre mutuelle ainsi que les Caisses de retraite proposent également des aides si vous n’êtes pas éligible à l’ARDH.
Contacts : Services social hospitalier – CPAM – Mutuelle – Caisse de retraite
Dès que vous connaissez votre date de sortie de l’hôpital, vous pouvez contacter le conseiller de l’Assurance Maladie qui pourra entamer les démarches avec vous auprès de service social de l’Assurance Maladie et de l’Assurance Retraite. Votre mutuelle peut également vous soutenir. Vous pourrez notamment :
Dans chaque commune, le CCAS met en œuvre l’action sociale. Pour les communes de moins de 1500 habitants, il faut s’adresser à la Mairie. A faire auprès du CCAS :
Au sein de la MDPH, une équipe pluridisciplinaire informe et conseille les personnes en situation de handicap et leur famille. Vous pourrez notamment :
Le Conseil départemental coordonne l’action sociale sur son territoire. Il décide de l’attribution d’aides financières. Chaque département ayant sa propre organisation, adressez-vous d’abord au CCAS ou au CLIC pour obtenir le bon contact. A demander auprès du Conseil départemental :
En fonction de votre profession, vous dépendez d’une caisse de retraite qui met en œuvre des actions de soutien complémentaires :
L’endométriose est une maladie chronique gynécologique qui concerne environ une femme sur 10.
Elle se caractérise par la migration de cellules semblables aux cellules de l’endomètre (tissus de l’utérus) en dehors de l’utérus.
Cette présence de cellules de l’utérus sur d’autres organes forme des adhérences qui peuvent déclencher un large spectre de symptômes parfois très invalidants :
Chaque femme atteinte d’endométriose est un cas unique et peut présenter certains symptômes à différentes périodes de son cycle menstruel.
À ce jour, les causes de l’endométriose restent mal comprises. On parle aujourd’hui de pathologie d’origine multifactorielle, c'est-à-dire, qui serait le résultat de causes génétiques, hormonales et environnementales.
Il n’existe pas une endométriose mais bel et bien des endométrioses qui se différencient en fonction de la localisation et de la quantité d’adhérences.
C'est la forme la plus courante des endométrioses. Elle touche principalement les membranes du pelvis : le péritoine. Elle est souvent difficile à diagnostiquer à l’imagerie (échographie, IRM, etc.).
C’est une forme qui atteint différents organes du pelvis. Les adhérences peuvent alors infiltrer le vagin, la vessie, le rectum, le côlon, etc. Dans certains cas rares, les adhérences peuvent toucher des organes extra pelviens comme les reins ou les poumons.
On parle d’endométriome ovarien lorsque les lésions endométriosiques (lésions endométriose) atteignent les ovaires et forment un kyste. Il est possible de réaliser une chirurgie conservatrice afin de retirer le kyste si celui-ci est douloureux.
Le diagnostic permettra de définir le type de prise en charge ayant pour objectif la gestion des symptômes et la stabilisation de la progression des lésions. Il n'existe pas de traitement curatif de l’endométriose.
À savoir : Il n’y aurait pas de corrélation entre la profondeur de l'endométriose et la gravité des symptômes. Ainsi, certaines endométrioses superficielles peuvent être très invalidantes alors que certaines endométrioses profondes restent asymptomatiques !
L’endométriose altère la qualité de vie des patientes et peut avoir des conséquences importantes sur la fertilité. C’est la première cause d’infertilité en France.
L’endométriose peut diminuer la fertilité par différents mécanismes :
En effet, les anomalies peuvent se trouver au niveau des ovaires, des trompes ou dans le péritoine (tissu qui entoure les viscères).
Dans les ovaires, des kystes peuvent se former et perturber directement l’ovulation.
Si des lésions touchent les trompes, celles-ci peuvent bloquer son trajet vers l’utérus.
Aussi, la réaction du système immunitaire contre les adhérences d'endométriose peut empêcher la nidation de l’ovule fécondé dans l'utérus. Une forme particulière d'endométriose qui touche le muscle de l'utérus, l’adénomyose, peut aussi empêcher l’implantation de l’ovule fécondé.
A cela peut s’ajouter la difficulté à avoir des rapports sexuels.
Certaines études ont mis en évidence un abaissement moyen de la fertilité par cycle à 5-10% contre 25% pour les femmes ne souffrant pas d’endométriose. Cependant, il est important de rappeler que chaque patiente est unique et qu’il est impossible de définir avec précision les chances d’obtention d’une grossesse.
Avant la mise en place d’un protocole d’aide médicale à la procréation (AMP) (anciennement appelé procréation médicalement assistée PMA), un bilan complet de la fertilité doit être réalisé afin de déterminer la réserve ovarienne. Une cartographie des lésions d'endométrioses peut aussi être recommandée afin de mieux évaluer le possible impact de la pathologie sur la fertilité et de définir le protocole d’AMP à mettre en place. Ce bilan peut être complété par un spermogramme du co-parent.
Afin de remédier à l’impact de l'endométriose sur la fertilité, il est possible de recourir à l’aide médicale à la procréation (AMP).
Il s’agit d’un traitement médicamenteux dont le protocole est défini par l’équipe soignante en fonction de la patiente, de son endométriose et de son environnement. L’objectif est d’augmenter les chances d’obtenir une grossesse spontanée.
Il s’agit de l’injection de spermatozoïde directement dans la cavité utérine le jour de l'ovulation. Le protocole est précédé d’une stimulation ovarienne.
Des ovocytes sont prélevés par ponction après un traitement de stimulation ovarienne. Les ovocytes recueillis sont ensuite mis en contact avec les spermatozoïdes du partenaire ou du donneur afin de réaliser une fécondation en dehors du corps de la patiente. Les embryons obtenus sont ensuite transférés dans la cavité utérine.
Si le bilan de fertilité révèle une réserve ovarienne faible, il est possible de recourir à un don d’ovocyte et d’effectuer un protocole de FIV.
La chirurgie n’est pas une étape obligatoire dans la prise en charge ou dans le protocole d'aide médicale à la procréation. En France, la chirurgie n’est plus indiquée pour améliorer la fertilité.
Une opération chirurgicale par coelioscopie, c'est-à-dire par la réalisation de petites incisions dans l'abdomen permettant le passage d’une caméra et d’instruments chirurgicaux, peut permettre de confirmer le diagnostic. Certaines chirurgies conservatrices permettent aussi de retirer les adhérences dans un objectif de diminution de certains symptômes. L’indication de la chirurgie est discutée en équipe pluridisciplinaire et au cas par cas.
Être aidant, c’est accompagner régulièrement un proche en situation de dépendance en raison de son âge, d’un handicap ou d’une maladie. Ce rôle peut être tenu par un conjoint (57%), un enfant ou un ami. Nul besoin de cohabiter, c’est bien plus la fréquence de l’aide qui compte.
Les aidants ne sont pas des professionnels. Ils ne sont pas rémunérés. Ils agissent au côté de professionnels du soin et de l’aide à domicile. Leurs tâches ? Celles devenues pénibles pour leur proche, comme les courses, les repas, les démarches administratives, les menus travaux, parfois la toilette… A cela s’ajoute un soutien moral essentiel au bien-être d’une personne en perte d’autonomie.
82% des aidants consacrent au moins 20% de leur temps à aider leur(s) proche(s). Pour 52% des aidants, cette aide s’ajoute à leur activité professionnelle. Leur défi ? Équilibrer vie professionnelle et familiale, loisirs et temps d’aide.
Être aidant tout en travaillant
« J’ai eu du mal à me dire aidante, témoigne Alice. C’est un mot technique, pas très chaleureux. Soulager ma mère est pour moi naturel. Mais avec sa maladie, nos rapports ont changé. Je l’aide à s’habiller, à faire sa toilette. Et ça, ce n’est pas si évident. »
Prendre conscience que l’on est aidant est indispensable. Ce rôle dépasse le simple lien affectif. Il faut s’outiller, rechercher des conseils, voire se former. On prend ainsi du recul pour mieux gérer son temps d’aide et ses propres émotions.
Près d’un français sur 6 est un aidant. Et leur nombre devrait s’accroître : on comptait 1,2 millions de personnes dépendantes en 2013, elles seraient 2,3 millions en 2060.
C’est pourquoi des réseaux d’entraide sont apparus. Associations, groupes de paroles, guides… proposent du partage d’expériences et de savoir-faire. Le rôle des aidants est également mieux reconnu par la Loi, donnant droit à des congés spécifiques pour les salariés, à un droit au répit et à des formations.
57% sont des femmes
43% ont moins de 50 ans
52% ont une activité professionnelle
En 2030, un actif sur 4 sera aidant
Quand vivre chez soi de manière autonome devient difficile, l’accueil familial est une bonne alternative. Cette solution s’adresse aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Vous résidez chez des particuliers et bénéficiez de services contre rémunération. Les accueillants partagent leurs espaces de vie communs et leur vie de famille. Ils sont disponibles en cas d’urgence.
Un ensemble de conditions doivent être réunies pour assurer un accueil familial de qualité. Vous disposez d’une chambre privée (9m² minimum ou 16m² pour les couples) adaptée à votre perte d’autonomie. Vous avez accès aux espaces communs sans risque de chute. L’accueillant prend en charge la restauration et l’entretien du linge et de la chambre. Un dispositif de demande de secours est accessible en cas de besoin.
Les accueils familiaux sont accessibles à temps plein ou à temps partiel, pour des pauses en journée ou un accueil de nuit. Le séjour est permanent ou temporaire, par exemple au retour d’une hospitalisation ou en cas d’absence d’un proche aidant.
L’agrément et le contrôle des accueils familiaux est assuré par le Département. Le candidat accueillant est évalué sur sa motivation. Il rencontre un médecin et un psychologue. Un travailleur social visite le domicile : il étudie l’environnement familial et vérifie le respect des normes d’accueil. Les accueillants ne doivent pas justifier de diplôme mais ils bénéficient de formations tout au long de leur accompagnement.
A la suite d’un accident de la route, j’ai perdu ma mobilité et depuis je suis en fauteuil roulant. Je ne me voyais pas retourner vivre chez mes parents mais impossible de trouver un logement adapté près de mon travail. C’est la MDPH qui m’a proposé un accueil familial. J’ai rencontré Guillaume et sa famille, qui disposait d’une chambre adaptée. C’est juste ce qu’il me faut. J’ai mon espace à moi. Et si j’ai besoin d’un coup de main, Guillaume est là. Il est très pro aussi pour me remonter le moral !
Loïc, 25 ans
L’Education thérapeutique du patient (ETP) vise à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladie chronique avec des ateliers et des activités et un soutien psychosocial.
Un programme personnalisé d’Education Thérapeutique est établi en concertation avec le patient. Il prend en compte : ses besoins, ses attentes et ses préférences, s’insère dans la stratégie thérapeutique et est ajusté tout au long de la prise en charge (HAS-Inpes, 2007).
Un programme d’ateliers et activités est constitué en moyenne de 6 séances qui sont réalisées entre 6 et 12 semaines.
Les programmes peuvent avoir plusieurs objectifs et l’acquisition de compétences
Les ateliers et les activités se déroulent en séance individuelle et/ou collective et sont animés par des professionnels selon les objectifs visés : un patient formé à l’ETP (Education Thérapeutique), infirmière, psychologue, enseignant en activité physique adaptée, diététicien, kinésithérapeute, sophrologue, etc...
Les bénéficiaires du programme sont les patients, leur entourage, les parents d’enfants malades.
L’Education Thérapeutique n’est pas soumise à prescription médicale. Elle est conseillée le plus souvent par l’équipe médicale : médecin et infirmière qui peuvent vous orienter.
Les établissements de santé développent leurs programmes d’ETP notamment pour garantir l’acquisition des compétences d’autosoins.
Les programmes d’Education Thérapeutiques sont soumis à l’autorisation des Agences Régionales de Santé (ARS) qui peuvent également contribuer aux financements des activités mises en place par différents acteurs : établissements de santé, des associations, etc…
Si vous êtes atteint d’une maladie chronique, le programme ne vous sera pas facturé.
Les professionnels qui réalisent l’Education Thérapeutique doivent avoir suivi une formation de 40 heures attestant l’acquisition de compétences obligatoires.
Certains professionnels peuvent dispenser des prestations dites d’éducation thérapeutique à titre individuel et vous le facturer mais cela n’est pas strictement de l’Education Thérapeutique.
Voici une liste avec les liens pour vous éclairer sur les solutions existantes :
La transformation digitale révolutionne aussi le monde de la santé. De plus en plus de solutions numériques voient le jour pour simplifier le quotidien des malades chroniques. Informations sur sa pathologie, collecte des données, échange avec une communauté de patients : être connecté permet aux patients de simplifier leur quotidien.
Alors pour simplifier son suivi et adopter facilement les bons gestes, on s’appuie sur quels outils ? Nous avons sélectionné les outils que vous pouvez utiliser pour devenir acteur de votre prise en charge :
“Tout commence par la nourriture que vous mettez dans votre corps”
Diabète Gourmand est une application à destination des personnes atteintes de diabète qui souhaitent mieux équilibrer leur alimentation. Cette application offre des fonctionnalités comme la possibilité de calculer l’apport nutritionnel de chaque repas (en termes de glucides, protéines, lipides et énergie calorique). Elle permet ainsi d’adapter ses proportions, contrôler son alimentation et évaluer les apports nutritionnels quotidiens.
Bonus : une centaine de recettes élaborées par une diététicienne et adaptées aux besoins nutritionnels des personnes diabétiques.
Télécharger l’application : Rendez-vous ici
Mydiabby est une application qui vise à rendre le diabète moins contraignant en facilitant la connexion avec l’équipe soignante. Elle compile votre suivi de glycémie et de vos traitements, votre journal alimentaire ainsi que vos activités physiques pour obtenir une analyse de votre progression en un coup d'œil.
Une messagerie permet ensuite de transmettre facilement vos données à votre médecin.
Mydiabby décline aussi un large choix d’objets connectés pouvant vous être prescrits par vos soignants : lecteurs de glycémie, capteurs de glycémie en continu et pompes à insuline pour un suivi plus proche et personnalisé.
Pour en savoir plus : Cliquez-ici
L’application Diabnext est un véritable carnet d’autosurveillance vous permettant de collecter vos données et d’avoir un suivi de vos hypoglycémies et hyperglycémies. C’est un outil efficace pour transmettre le plus fidèlement possible les informations au sujet de votre santé à vos soignants et de pouvoir organiser une prise en charge optimale. Vous pouvez aussi échanger avec d'autres personnes atteintes de diabètes en rejoignant la communauté de Diabnext et en accédant au forum.
Pour en savoir plus : Rendez-vous ici
La plateforme diffuse un accompagnement personnalisé en ligne des diabétiques en pleine épidémie de covid 19. L’application est accessible sur smartphone, tablette et ordinateur sans installation pour rester connecté et informé lorsqu’on peut être considéré comme sujet à risque. Covidiab vous garantit de ne rater aucune actualité pouvant vous concerner et fournit la réponse à toutes vos questions.
Pour en savoir plus, voici ce lien.
Une bonne compréhension de sa pathologie, des symptômes et de vos besoins permet d’adopter une hygiène de vie favorable à la stabilisation de la glycémie. Pour devenir incollable sur votre condition et devenir acteur de votre santé, la plateforme diabète.fr propose du contenu informatif et vous met en relation avec des associations de patients pour que vous ne vous sentiez plus jamais seul.
Pour en savoir plus : Cliquez-ici
L'application dédiée au diabète des tout petits (3 à 6 ans). Barnabé l’ourson est un compagnon digital qui rassure et informe à travers des histoires auxquelles l’enfant peut s’identifier. Le tracé d’humeur collecte les ressentis de votre enfant pour vous permettre d’échanger avec lui au sujet de son bien-être.
Cette application permet de comptabiliser les glucides consommés en rentrant les aliments de vos repas pour vous aider à équilibrer vos apports. L'application est personnalisable afin de définir vos objectifs et vos besoins de façon plus précise et ajuster la composition de vos repas.
Ces outils permettent non seulement une gestion facilitée de son diabète au quotidien mais participent aussi à diminuer le risque de complications en améliorant la stabilité de la glycémie.
La santé connectée est prometteuse et tend à s’intégrer à notre quotidien.
Il existe plusieurs associations françaises à l’échelle nationale et régionale. Ces associations déploient un réseau de soins et mettent en place des revues scientifiques pour les personnes atteintes de diabète.
Voici une liste non-exhaustive de certaines de ces associations :
“Une association de patients, au service des patients et dirigée par des patients”
La fédération française des diabétiques propose un accompagnement aux patients atteints de diabète, et a donc pour but : d’informer, défendre les patients, et soutenir la recherche médicale afin d’améliorer la qualité de vie de ces derniers. Elle représente également les patients auprès des autorités publiques.
Elle se compose d’un siège national et environ 90 délégations et associations locales, les objectifs de l’association sont centrés autour de :
Pour en savoir plus sur la Fédération Française des diabétiques
L’Association d’aide aux jeunes diabétiques (AJD) est une association qui allie à la fois les soignants, patients et familles de patients. Elle intervient plus particulièrement dans l’éducation thérapeutique de jeunes diabétiques et leur assure ainsi, le respect de leur liberté et soutien leur intégration dans la société.
Pour en savoir plus sur l’association d’aide aux jeunes diabétiques
Le cancer du sein est une masse, que l’on appelle communément une tumeur, formée par un dérèglement des cellules qui vont se développer de façon anarchique et incontrôlée dans le sein.
Le cancer peut rester local ou se disséminer dans le reste du corps en formant des métastases.
Différents stades de cancer existent qui seront définis selon la taille et l’infiltration de la tumeur, l’atteinte des ganglions et la présence ou non de métastases.
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :
Le cancer du sein guérit dans 99% des cas s’il est détecté tôt.
Il est donc important de connaître les premiers symptômes et de savoir les repérer.
Les examens qui permettent de les détecter sont :
Devant toute suspicion d’un cancer du sein à l’examen clinique ou à la mammographie, une échographie des deux seins et des ganglions sera réalisée parfois complétée d'une IRM.
Si une masse est détectée ou observée, une biopsie, qui consiste en un prélèvement des cellules de la masse pour l’analyser en laboratoire, sera effectuée. Cela permettra d’identifier l’aspect cancéreux ou non de la tumeur et le type de cancer et ainsi de pouvoir proposer un traitement adapté.
Un bilan complémentaire pour notamment vérifier l’absence de métastases dans d'autres parties du corps peut être conseillé.
Le traitement sera décidé et personnalisé à chaque patiente après concertation de plusieurs professionnels de santé : médecin gynécologues, chirurgien, oncologues, radiothérapeutes, médecin traitant…
Le principal traitement du cancer du sein est la chirurgie.
Elle peut se faire de deux manières : le retrait de la tumeur et des tissus environnants ou le retrait total du sein. Une reconstruction mammaire immédiate ou à distance est possible pour pallier les conséquences esthétiques.
Un traitement complémentaire peut compléter la chirurgie : radiothérapie, chimiothérapie, thérapie ciblée (traitement qui cible des molécules responsables du développement du cancer), traitement hormonal.
D’autre part une prise en charge globale pluridisciplinaire sera mise en place avec différents professionnels de santé (kinésithérapeute, infirmier, psychologue, diététicien, assistant social…) permettant un accompagnement global et individualisé avec tous les soins et soutiens nécessaires.
Il représente moins de 1% mais il est important de savoir qu’il peut exister.
Tout comme les femmes des facteurs de risque ont été identifiés : l’âge, les antécédents familiaux (tant homme que femme), une prédisposition génétique, une exposition aux rayonnements, une cirrhose du foie, la consommation d’alcool, l’obésité, antécédents de problèmes aux testicules (ex : ablation, testicules non descendues).
Les symptômes du cancer du sein chez l’homme sont sensiblement les mêmes que ceux des femmes.
Les progrès de dépistage et de traitement du cancer du sein ont été considérables ces dernières décennies. La recherche continue pour permettre aux personnes concernées par le cancer du sein de mieux vivre avec leur maladie et augmenter toujours plus le taux de guérison.
Krystel, 28 ans, est une jeune femme atteinte du syndrome des ovaires polykystiques. En couple depuis 8 ans, elle nous raconte son combat pour devenir mère.
Je m’appelle Krystel, j’ai 28 ans, je suis en couple depuis 8 ans et je suis mariée depuis 5 ans. Je suis originaire de Suisse et je vis dans la région de la Haute-Savoie depuis maintenant 5 ans.
J’ai découvert mon SOPK, il y a maintenant 7 ans avec mon mari lorsque nous avons décidé de nous lancer dans le plus beau parcours de vie : fonder notre petite famille. Nous n'imaginions pas une seule seconde qu’un long parcours allait devoir commencer, bien entendu semé d’embûches...
Nous avons commencé les essais et puis au bout d’une année, toujours rien à l’horizon. J’ai pris la décision d’aller voir ma gynécologue. À partir de ce moment, une batterie d’examens débute : prise de sang, hystérosalpingographie, etc.
On comprend vite au vu du retour de la gynécologue que j’ai à minima 40 kystes visibles sur chacun de mes ovaires. La prise de sang a révélé que tous ces symptômes étaient le signe du syndrome des ovaires polykystiques.
J’ai donc vite compris pourquoi j’avais des cycles absents ou très longs.
Je connaissais le nom, mais je ne savais pas ce que cela pouvait avoir comme impact sur le corps, sur la vie en générale et ce que cela pouvait impliquer notamment sur la fertilité. Je savais juste que mes ovaires étaient bourrés de kystes, ce qui provoque de longs cycles ou une absence de cycle pendant des mois.
À ce moment, j’ignorais si cela allait me poser un souci pour la conception de notre enfant. Nous n’étions pas assez informés et ma gynécologue m’a juste dit : “Vous avez beaucoup de kystes sur les ovaires, mais rien de plus.” J'étais à 1000 lieues de m’imaginer que cela ne se passerait pas comme j’avais pu l’imaginer.
Dans un premier temps, le SOPK a fortement impacté mes cycles. Pendant 3 ans, j’ai eu seulement 4 cycles, ce qui a été compliqué pour moi en tant que femme, mais surtout dans le but de fonder une famille. C’était compliqué de garder espoir.
Ensuite, il y a eu une grosse prise de poids, ce qui a été très dur à encaisser, puis plus on avançait et plus des symptômes commençaient à se présenter : hirsutisme, perte de cheveux, changement d’humeur, etc.
Ce syndrome chez moi est plutôt très exacerbé. C’est compliqué en tant que femme de se sentir belle avec des poils sur le menton, sur les joues sans compter le reste.
Les conséquences ont été plutôt lourdes, comme expliqué sur une question précédente, cela a été un long parcours semé d'embûches sur le plan émotionnel, psychique et aussi physique.
N’ayant pas connaissance de l’impact que pouvait avoir ce syndrome sur ma fertilité, je ne me suis pas trop posée de questions. Puis ma gynécologue (que j’ai pu revoir après la pose de ce diagnostic) m’a envoyé vers une consœur spécialiste de la fertilité : là ce syndrome a pris tout son sens. Je vous épargne le rendez-vous, mais dans l’ensemble elle n’allait rien faire pour moi car “trop grosse” donc j’ai vu mon rêve de devenir maman s’éloigner dans un autre monde, ça a été la descente aux enfers.
En sortant de ce rendez-vous, j’ai dit à mon mari : “on oublie et on va continuer à essayer naturellement, on va espérer que cela se mette en route naturellement.”
Et là les mois, les années passent... Mois après mois, ce sont des tests qui reviennent négatifs et par moment je me dis que je ne deviendrai jamais maman.
Puis la vie fait vraiment bien les choses. J’ai eu un accident et j'ai dû prendre du temps pour me soigner. Cet accident m'a permis d’avoir le temps de me renseigner sur les possibilités qui s’offraient à moi et à mon couple face à ce projet qui devenait un vrai combat depuis plus de 5 ans.
J’ai très vite mené des recherches sur le SOPK et la fertilité en France, puis j’ai découvert le parcours PMA et là j’ai décidé de me faire suivre en France par une gynécologue spécialisée. Tout était lancé et lors du premier rendez-vous, je me suis sentie entendue et soutenue dans ce projet qui nous tenait plus qu'à cœur. À ce moment-là, nous avons démarré notre parcours PMA : les premiers tests, les prises de sang pour moi, le spermogramme pour monsieur.
Nous avons appris qu’il portait une bactérie, donc nous avons dû prendre des antibiotiques tous les deux ainsi qu’un complément alimentaire. Nous étions partis pour trois mois de cure. Après les trois mois, nous pouvions démarrer notre première insémination (qui sera négative). Nous les avons enchaînées et la troisième fut celle qui nous offrira la plus belle des victoires : notre fils.
Ma gynécologue en Suisse non, mis à part le fait que j’avais pleins de kystes sur les ovaires. Et les années ont passé et c’est moi qui suis allée à la recherche d’informations sur le syndrome, les impacts que ce soit hors grossesse et pendant la grossesse. Puis finalement, j’ai appris pleins de choses et j’ai décidé de parler de mon parcours, mon combat sur les réseaux et j’en ai encore appris davantage grâce à des témoignages et des échanges.
La gynécologue qui m’a suivie en PMA m’en a parlé très brièvement, car finalement avec toutes ses années de recherche d'informations j’en savais déjà énormément.
Pour notre parcours et comme j’ai pu l’évoquer rapidement dans une question précédente, cette grossesse a été faite par insémination. C’est la 3ème qui a fonctionné donc finalement un parcours PMA plutôt rapide.
Lors de la première insémination nous avions pris rendez-vous à la demande de ma gynécologue au centre AMP pour envisager une FIV si les inséminations ne fonctionnaient pas et surtout anticiper le temps d’attente de plus de 9 mois.
À la fin de la deuxième IAC (insémination artificielle avec le sperme du conjoint), je reçois un appel du centre AMP me disant que nous pourrions fixer une date pour un premier rendez-vous. Je me suis sentie soulagée et un poids m’avait été retiré. Je savais que si les inséminations ne fonctionnaient pas, nous avions une suite programmée.
J’ai décidé de ne penser ni positif ni négatif pour cette troisième insémination. J’ai décidé de vérifier si cette insémination avait bien fonctionné. Comme par instinct, je fais mon test… Je me rappellerai toute ma vie de ce 14 juillet : j’ai vu la petite barre s’afficher sur ce fameux test qui jusqu’ici était tout le temps négatif. Après 6 ans de combat, de doute, de pleurs, de désespoir, nous avions enfin ce fameux test positif que nous attendions !
J’ai eu un début de grossesse très fatigant, très nauséeux. À partir du 4ème mois j’ai pu en profiter davantage. Quelques semaines plus tard, j’apprends que je dois être alitée pour aller le plus loin possible dans ma grossesse et ne pas perdre notre bébé. J’ai 17 semaines à tenir alitée, mais je ne prends pas conscience que cela va être un vrai cauchemar et que la grossesse que j’ai tant attendue et désirée n’allait pas être un vrai bonheur.
Mon premier ressenti a été de me dire que je pouvais perdre mon enfant et là j’ai réalisé que je ne gérais plus rien et qu’il fallait faire confiance à mon bébé. Les semaines sont passées et j’ai réussi à atteindre les 30 semaines d'aménorrhée : l’un des premiers gros caps que l’on s’était fixé.
Et 6 jours plus tard, le travail commence. Bébé veut déjà venir nous combler de bonheur mais il est beaucoup trop tôt… Ni une ni deux, direction les urgences obstétricales. Les choses se passent très rapidement, je me fais mettre une intraveineuse, on démarre la cure de corticoïdes pour la maturité pulmonaire et on arrête le travail. L’objectif étant de gagner 48h pour être sûr que le bébé ait une maturité suffisante au niveau de ses poumons. Ouf ! On réussit à tenir bon et ce n’était plus qu’une grosse frayeur. Je continue à braver les semaines et je réussi à sortir de l’alitement après 17 semaines qui ont été : peur, angoisse, tristesse et douleurs. Je l’ai fait pour le bien de mon bébé. À 38 semaines, ça y est : bébé veut vraiment pointer le bout de son nez. Taylone est né le 8 mars pour notre plus grand bonheur.
Nous avons été plus qu’accompagnés et surtout très bien entourés durant la PMA et la grossesse.
Autant pendant mon parcours PMA que pour ma grossesse, j’ai beaucoup utilisé internet pour diverses ressources, mais surtout des témoignages et des informations grâce à mon partage sur les réseaux sociaux (via Instagram) et cela m'a beaucoup aidée. J’ai pu échanger et découvrir des personnes incroyables et en apprendre davantage.
Le message que je peux et que j’ai envie de faire passer : croyez en vous, vous êtes toutes incroyables des vraies warrior -guerrières-. C’est un des parcours les plus difficiles que ce soit émotionnellement, physiquement et psychiquement, mais c’est un parcours incroyable.
Accrochez-vous, n'écoutez personne, foncez et vous verrez qu’après la pluie vient toujours le beau temps ! Je sais que c’est difficile quand on n’y arrive pas, mais vous finirez par voir le positif.
Quand ? Je ne sais pas, mais croyez-y. Je vous souhaite vraiment ce bonheur du plus profond de mon cœur.
Quel message aimerais-tu passer aux partenaires de ces femmes ?
Soyez aussi fort que votre chérie, soyez une équipe dans ces difficultés. C’est certain, ce n'est absolument pas facile pour votre compagne, mais je sais que pour vous non plus. Accrochez-vous, ne formez qu’un et votre plus beau cadeau sera la réussite. Mais n'oubliez pas de partager vos ressentis avec votre compagne. Vous êtes aussi incroyable qu’elle dans ce parcours qui est souvent semé d'embûches.