Le répit est un « vrai » temps pour soi
Le droit au répit pour les aidants est inscrit dans la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Si votre aide est indispensable, des solutions alternatives sont mises en place pour vous permettre de suspendre temporairement votre activité d’aidant. Un financement est possible pour les aidants de personnes en situation de handicap ou de personnes âgées bénéficiant de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
Bénéficier d’un remplacement temporaire à domicile
- L’appui d’une aide extérieure : les auxiliaires de vie sont formés pour s’occuper d’une personne dépendante et vous remplacent pour certaines activités (tâches ménagères, accompagnement pour des sorties, aides à la toilette, à l’habillage….). Ils assurent aussi une présence de nuit.
- Être remplacé pour les déplacements : sortir est essentiel pour votre proche. La caisse de retraite Agirc-Arrco propose le service « Sortir Plus » : des professionnels accompagnent les déplacements d’une personne âgée dépendante lorsque l’aidant est indisponible.
Organiser des pauses régulières en journée
- Les accueils de jours : ils sont destinés aux personnes dépendantes vivant à domicile, accueillies à la journée, une ou plusieurs fois par semaine. Ils proposent un accompagnement pluridisciplinaire, qui associe soins, activités et sorties collectives ou individuelles. Ils sont gérés par différents types d’organisme : EHPAD, résidence de services, hôpitaux. Ils existent également des accueils spécialisés selon la maladie de la personne, comme la Halte Alzheimer.
Les accueils de jours, une pause pour mieux se retrouver
Même pour une heure, je me sentais coupable de laisser mon mari. Mais lui aussi s’en voulait de me confiner à la maison. Bref, notre moral était en chute libre ! C’est grâce aux accueils de jour que tout cela à changer. De mon côté j’ai pu me reposer et me réinscrire à mes cours de dessin avec des amies. Mon mari a lui aussi découvert de nouvelles activités adaptées à sa santé. Si l’on veut tenir, il faut aussi savoir lâcher prise.
Cathy, retraitée, 72 ans
Se ménager une pause plus longue
- L’hébergement temporaire : ce type d’accueil est destiné à des séjours d’une à plusieurs semaines. Si vous êtes absent ou indisponible pour raison de santé, si le domicile de votre proche est en travaux… des EHPAD prennent le relais. Sauf en cas d’urgence, il est conseillé de vous organiser au minimum un mois à l’avance, car le nombre de places disponibles est limité.
- Les accueils familiaux : les personnes âgées et les personnes handicapées sont accueillies au domicile de personnes qui partagent leur cadre familial contre rémunération. Ces accompagnants sont agréés par le département. C’est une solution souple pour un accueil court ou plus durable.
- Le relayage ou baluchonnage. Depuis 2018, ce dispositif venu du Québec est expérimenté en France. Un professionnel intervient au moins 2 jours et 1 nuit au domicile de la personne âgée dépendante. Pendant ce temps, l’aidant peut partir avec son « baluchon » pour se reposer.
Prendre des vacances adaptées
- Des séjours adaptés : partir en congés avec votre proche dépendant, c’est possible. La SNCF et les compagnies aériennes disposent de services spécifiques pour les personnes en perte d’autonomie. Mais sur place, si trop de questions sont à régler, ce ne sont plus vraiment des vacances… Surtout, ne renoncez pas. Des associations proposent des séjours qui s’adaptent à la dépendance de chacun et permettent également à l’aidant de profiter de son congé.
Quelques contacts pour vos vacances :
- INT’ACT
- Vacances Ouvertes
- SIEL BLEU
- ANCV (Agence Nationale pour les Chèques-Vacances)
- les villages Vacances Répit Familles
- UFCV (Union Française des centres de vacances et de loisirs)
- France Alzheimer
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