Objectifs :
Stimuler votre corps comme votre mental, atténuer les effets indésirables liés aux traitements et améliorer le vécu de la maladie. Faisons le point avec Cécilia Zublena, référente ACTIMUT[1] coordinatrice activité physique adaptée (APA) de la Maison Sport Santé d’Armor et Clinique mutualiste La Sagesse (Rennes, Ille-et-Vilaine) -établissements du groupe VyV.
Lors du dispositif d’annonce[2], votre équipe référente pourra vous proposer la pratique de l’activité physique adaptée (APA)[3]. Une approche encadrée depuis 2016[4] et accessible aux patients depuis 2017[5] dans le panier des soins de support[6]. Assurée par des professionnels formés à l’APA, cette activité est prescrite pendant et après les traitements en fonction de vos besoins.
Un suivi sur mesure et modulable
Le suivi APA « commence par un entretien motivationnel et un bilan de condition physique réalisé dans l’établissement », décrit Cécilia Zublena, référente ACTIMUT et coordinatrice activité physique adaptée (APA) VyV3 de la Maison Sport Santé[7] d’Armoret Clinique mutualiste La Sagesse (Rennes), la Polyclinique du Trégor (Lannion, Côtes-d’Armor).
La régularité, l’intensité des séances et le choix des disciplines[8] « évoluent en fonction de vos envies et de vos capacités physiques au cours de votre suivi ». Selon les sites, les séances d’APA peuvent être proposées :
- En structures, lors de séances individuelles ou collectives dissociées des temps de consultations, et parfois accessibles pendant les temps d’attente en hôpital de jour ;
- A l’extérieur de l’établissement. « Une fois que le programme d’APA est établi, vous pouvez être mis en relation avec les associations sportives partenaires avec lesquelles nous travaillons », décrit Cécilia Zublena.
L’équipe de Cécilia Zublena assure un suivi sur le moyen/long terme. « Pendant ses traitements, nous appelons le patient en moyenne tous les mois pour savoir comment il adhère à l’APA, comment il se sent. Si besoin, on pourra moduler le parcours APA. » L’un des objectifs : gagner en autonomie, « en vous donnant envie de refaire les exercices à la maison seul(e) ou avec vos proches ». Puis « un bilan final est effectué à 6 mois ou à 1an[9], pour évaluer le degré de sédentarité comparé au début du suivi ».
Cet accompagnement s’effectue en télésuivi via un logiciel « qui permet d’inscrire tous les résultats des bilans et les évolutions, le programme de la personne qui peut déclarer toutes les séances faites, ce qui permet d’avoir un œil sur l’observance de la pratique et de diffuser ensuite des questionnaires sur la qualité de vie ».
L’APA prévient le risque de récidive
Dans le cadre des affections de longue durée (ALD)[10] et/ou de maladies chroniques comme le cancer, maintenir une activité physique régulière[11] et adaptée :
- Améliore la qualité de vie en limitant le déconditionnement physique et en atténuant l’intensité des symptômes liés à la maladie et aux traitements[12] ;
- Diminue le risque de sarcopénie[13], facteur de complications caractérisée par la fonte des muscles[14]pourtant indispensables pour métaboliser les traitements. L’APA va venir stimuler les fibres musculaires, maintenir la résistance physique[15] et améliorer l’efficacité de la chimiothérapie et de l’immunothérapie ;
- Stimule le mieux-être psychologique et émotionnel. L’activité physique constitue un bon moyen de rester entouré(e) tout en prenant soin de soi ;
- Favorise l’observance thérapeutique : s’adonner plusieurs fois par semaine à une activité physique renforce l’implication dans l’adhésion thérapeutique ;
- Diminue le risque de récidive[16] et augmente la survie[17] : l’APA éloigne le surpoids et l’obésité, facteurs de risque de cancer. Cette pratique module aussi la production d’hormones et de facteurs de croissance[18] particulièrement impliqués dans la croissance tumorale. Elle stimule les défenses de l’immunité et accélère le transit intestinal : processus connu pour diminuer l’exposition des muqueuses digestives aux agents cancérigènes retrouvés dans l’alimentation.
Ressources
Vous souhaitez en savoir plus sur :
- L’APA en général : rendez-vous sur le site de l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support (AFSOS)
- L’APA pendant et après les traitements, rendez-vous sur le site de la CAMI
- L’APA après les traitement seulement sur les sites de Gym’aprèsCancer et Siel Bleu
- Les séances APA près de chez vous sur la carte de la CAMI
- La répartition des 436 Maisons Sport-Santé[19][20] du territoire
- Le témoignage d’une patiente ayant bénéficié de l’APA
Faites le nous savoir :
- Interview de Cécilia Zublena, référente ACTIMUT et coordinatrice activité physique adaptée (APA) VyV3 de la Maison Sport Santé d’Armor et Clinique mutualiste La Sagesse (Rennes), le 4 mars 2022
- Institut national du Cancer. Le Plan Cancer 2003-2007.
- ONCORIF. Réseau Régional de Cancérologie Ile-de-France. Qu’est-ce que l’APA ?
- Ministère des Solidarités et de la Santé. Circulaire DHOS/SDO no 2005-101 du22 février 2005 relative à l’organisation des soins en cancérologie.
- Légifrance. Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l'activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d'une affection de longue durée.
- Légifrance. Instruction n° DGOS/R3/INCa/2017/62 du 23 février 2017 relative à l’amélioration de l’accès aux soins de support des patients atteints de cancer.
- Légifrance. Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.
- ProInfosCancer. Activité Physique Adaptée (APA).
- toutsurlasarcopenie.fr. La sarcopénie est un facteur de risque dans de nombreux cancers.
- Fondation pour la recherche contre le cancer (ARC). Les facteurs de risque et la prévention. L'activité physique.
- Haute autorité de Santé (HAS). Organisation des parcours. Prescription d’activité physique et sportive Cancers : sein, colorectal, prostate.
- Kiplin.com. Masse musculaire et activité physique adaptée, pour lutter contre le cancer.
- sportetcancer.com. Patient.
- Ministère chargé des Sports. Stratégie Nationale Sport Santé 2019-2024.
- Centre Léon Bérard. Pratiquer une activité physique pendant son cancer.